Histoires chaudes

Samedi 15 mars 6 15 /03 /Mars 00:03
Mehdi (25)
  15-med1.jpg  
Cher Gaytan,
Je sais que le manque de participation, l'indifférence quasi totale des visiteurs, l'impression de travailler à vide, le manque d'encouragement finissent par lasser les blogueurs les plus enthousiastes. Nous passons tous par là.  On a beau être accro, on finit par décrocher un jour ou l'autre. Ca fait plus d'un an que tu tiens sans relâche, ce n'est pas mal. Tu as raison de lever le pied. Dis-toi que ton blog, c'est pour toi que tu le fais. Fais-le tel que tu le souhaites et au rythme que tu veux sans te soucier de ceux qui passent ou ne passent pas. Réconforte-toi des messages laissés par les fidèles. Ils sont peu nombreux mais qu'importe, la qualité vaut mieux que la quantité. Ne te soucie pas du nombre, il n'a aucun intérêt. Ceux qui passent sans rien dire, ignore les comme ils t'ignorent. Tu verras qu'en faisant ton blog quand bon te semble et comme bon te semble, tu te sentiras mieux et si ça ne te plaît plus, laisse tomber sans te soucier de ceux qui ne te regretteront que pendant quelques secondes.
C'est d'ailleurs ce que je fais avec l'histoire. Je sais que l'on attend du chaud et du sexe. Je pourrais m'y atteler si j'y étais encouragé par de chauds commentaires. A défaut, je ne me foule pas. J'écris comme bon me semble, pour moi. Qu'importe si ça plait ou pas à 2000 personnes. Je n'aurais pas 1 cent de plus ni de moins. Seuls importent les 2 ou 3 amis qui donnent leur avis régulièrement.
Ce qui compte avant tout, c'est toi, ton bien-être et ta santé. Le reste n'est que virtuel et donc sans consistance réelle.
Porte-toi bien et veille à toi.
Affectueusement,
Jean
 

 

Nous passons la soirée tranquillement dans les bras l’un de l’autre à nous câliner en regardant « Le secret de Brokeback Mountain ». Erwin réagit très affectivement. Il ne comprend pas qu’on puisse ainsi gâcher sa vie en se cachant et à la fin du film il est presque furieux.

-    Quel con, me dit-il, c’est bien le moment de pleurer son copain maintenant qu’il est mort. Ca lui est bon, il n’avait qu’à se mettre avec quand il lui a demandé.

-    La vie n’est pas toujours aussi simple. Il faut comprendre le contexte.

-    En tout cas, moi je ne vais pas me cacher.

-    Oui parce qu’ici et maintenant l’homosexualité ne pose plus de problème. Plus personne ne se retourne et en plus on a des lois pour nous garantir nos droits. Crois-moi, il y a 40 ans ce n’était pas aussi évident. Tu ne peux pas comprendre mais quand j’avais ton âge, on en bavait. C’était une honte de se découvrir homo.

-    Je ne vois pas pourquoi, il faudrait être honteux, il n’y a pas de quoi.

-    Pourtant c’était ainsi, tu étais montré du doigt. Il y beaucoup d’homme de mon âge qui se sont marié pour faire comme tout le monde et cacher qu’ils étaient homos.

-    C’est con.

-    Aujourd’hui, oui mais à l’époque on pensait que c’était la seule solution. Tu sais, moi aussi j’y ai pensé.

-    Pensé à quoi ?

-    A me marier.

-    Avec une femme ?

-    Oui, bien sûr. On n’aurait pas imaginé se marier entre hommes.

-    Et pourquoi tu ne l’as pas fait ?

-    Parce que c’était plus fort que moi. Embrasser une femme, ça me dégoûtait. Alors tu imagines bien que je n’aurais jamais pu en baiser une.

-    Ca te dégoûtait comment ?

-    Ca me donnait des nausées, des envies de vomir.

-    Et les autres, comment ils ont fait alors ?

-    Je n’en sais rien, il faut leur demander.

-    Quand même embrasser, c’est embrasser, un homme ou une femme, une bouche c’est une bouche. Tu pouvais fermer les yeux et imaginer que c’était un homme.

-    Non, ça ne marchait pas.

-    C’est psychologique ça.

-    Oui sans doute. D’ailleurs je suis aller consulter un médecin, un psy.

-    Et alors ?

-    Alors ? Je suis tombé sur un bon.

-    Pas si bon que ça puisque tu ne t’es pas marié.

-    Si justement, c’était un homo et il m’a fait comprendre que c’était aussi bien d’être homo que de vouloir devenir hétéro. C’est lui qui m’a initié et qui m’a aidé à ne pas me fourvoyer dans un mariage sans issue.

-    Tu as eu de la chance alors.

-    Oui, c’est bien ce que je disais, je suis tombé sur un bon.

-    Mais, moi je n’ai pas besoin d’un psy.

-    Parce que tu as la chance d’être d’une autre génération.

-    Et la chance d’être avec toi. Tu sais, je ne ferais pas comme dans le film. Ce n’est peut-être plus la même chose maintenant mais quand même. Les gens vont parler et nous montrer du doigt mais je m’en fous. Je ne vais pas me cacher pour ça. Je ne veux pas regretter d’avoir tout raté quand tu seras mort, il sera trop tard. Donc, tant que tu vis, je resterai avec toi.

-    Tu dis ça, mais tu seras le premier à partir pour un autre plus jeune que moi.

-    Ce n’est pas vrai.

-    Que tu dis, mais Mehdi disait la même chose et tu vois que ça ne l’empêche pas de partir.

-    Parce que Mehdi, c’est un con. D’ailleurs, il aurait bien besoin d’un bon psy aussi lui. Moi, ce n’est pas la même chose. Je t’aime et je t’aimerai toujours.

Il se blottit dans mes bras et me couvre de baisers.

-    Dis-moi que tu m’aimeras toujours et qu’on ne se quittera jamais nous deux, quoi qu’il arrive.

-    Je ne promets rien, mon petit Erwin, la vie est trop faite de rebondissements et de revers. J’ai appris depuis longtemps ce que valent les promesses.

-    Tu es méchant avec moi. Mais je m’en fous, je vais t’aimer pour deux.

Il se serre fortement contre moi, le sexe bandé. La chaleur de son corps réchauffe le mien et me fait à nouveau bander. Il m’embrasse et je lui rends ses baisés. Nos sexes s’échauffent mutuellement et nous finissons par jouir presque en même temps en nous frottant queue contre queue. Erwin s’endort dans mes bras avant même que nous ne nous soyons essuyés et je m’assoupis presqu’aussitôt après.

Je suis réveillé en sursaut par un vacarme provenant du rez-de-chaussée. J’ouvre les yeux et regarde l’heure projetée au plafond, 00:23. Je reconnais les pas lourds de Mehdi qui monte les escaliers pour venir se coucher. Je commence à avoir l’habitude du bruit de ses pas qui ne laisse aucun doute sur son état : il a encore bu plus que de raison. Il entre dans la chambre, allume le grand éclairage en grognant

-    J’en ai marre, marre, marre, marre. Je serais bien content quand tout ça sera fini.

-    Qu’est-ce qui se passe encore ?

-    Rien mais j’en ai marre, c’est tout.

-    Ne crie pas si fort, tu vas réveiller le petit.

-    Le petit ? Quel petit ?

-    Erwin.

-    Erwin ? Qu’est-ce qu’il fait là lui ?

-    Comme tu vois, il est venu dormir avec moi.

-    Ah oui, je vois. Mais t’es un beau salop, toi. Tu n’es pas mieux que les autres. Tu m’as déjà remplacé. Pendant que je me débats avec tous mes problèmes pour ma fille, tu t’envoies en l’air avec le premier venu.

-    Calme-toi, il n’y a pas de raison de crier ainsi. D’abord, tu n’es pas remplacé et tu ne le seras jamais. Ensuite, je n’en peux rien si tu veux me tenir à l’écart de tes problèmes et si tu ne veux plus me parler. Enfin, je ne te demande pas ce que tu fais avec ton avocat, alors je n’ai pas de compte à te rendre sur ce que je fais avec le voisin.

-    Parce que tu crois que ça me fait plaisir de me faire baiser par cet avocat de merde. Si je le fais, c’est pour ma fille et rien que pour elle mais quand j’aurais gagné la garde, ce sera fini avec l’avocat. Je n’en ai rien à foutre, c’est un sale pervers. Tu crois que je suis content de partir d’ici. Tu n’imagines pas mais j’en crève d’être séparé de toi. J’ai tout raté sauf ce qu’on a vécu ensemble. Alors que crois-tu que ça me fait de perdre ça ?

-    Rien ne t’oblige à perdre tout ça. C’est toi qui a fait le choix.

-    Tu ne comprends rien, c’est pour ma fille que je fais ça.

-    Bon, il vaudrait mieux qu’on en parle quand tu auras les idées claires. Ce n’est pas en te comportant comme tu le fais maintenant que tu auras la garde de ta fille, tu peux-me croire. Et même, si tu parvenais à l’obtenir, qu’aurais-tu à lui offrir ? Tu deviens une véritable épave alcoolique, une copie conforme de ta mère et tu prépares à ta fille la même vie que celle que tu as eue.

-    Assez, j’en ai marre. Je vais me coucher et qu’il dégage celui-là.

-    Moi aussi j’en ai marre, lui dis-je en lui flaquant une baffe magistrale en pleine figure. Je sais qu’il t’a manqué un père et que tu en as beaucoup souffert mais il est temps que je te montre ce que doit faire un père quand il se rend compte que son fils déraille. Tu te couches, tu dors, tu dessaoules et on reparle de tout ça demain. Et lui, tu le laisses dormir en paix.

La baffe et le ton ferme sur lequel je lui ai parlé l’on calmé. Il se déshabille et se couche sans plus broncher.

Erwin a été réveillé par le vacarme de cette altercation mais il n’a pas bronché. Il a gardé les yeux fermés faisant celui qui dormait. Quand Mehdi est couché et la lumière éteinte, il se blottit à nouveau dans mes bras en me disant tout bas :

-    Ne t’inquiète pas, je t’aime moi.

Puis il s’endort à nouveau.

Mehdi se tourne et se retourne dans le lit en grommelant :

-    J’en ai marre… Je suis un con… Je ne m’en sortirai jamais… Je ferais mieux de mourir…

Je me retourne vers lui, lui donne un bisou pour le calmer

-    Mais si tu vas t’en sortir, tu peux compter sur moi, il suffit que tu arrêtes de faire le con. Dors, on en parlera paisiblement demain.

-    Je suis un con, je suis en train de tout gâcher, je te demande pardon, je suis perdu sans toi.

-    Calme-toi, dors. Tu sais que je t’aime et que je ne te laisserai jamais tomber.

Il se blottit à son tour dans mes bras en pleurant à chaudes larmes.

Je ferme les yeux en me demandant dans quel pétrin je suis en train de me mettre entre ces deux garçons qui prétendent m’aimer et que j’aime autant l’un que l’autre.



 
15-med2.jpg
Un grand merci à Jean pour son message, son histoire et les extraits du film.
Si vous voulez du plus chaud, dites-lui.

Vous pouvez aussi retrouver Jean sur son D-Blog Gay pour homo adulte.
 
A+ et bon week-end juteux
Par Gaytan d'Ussex - Publié dans : Histoires chaudes - Communauté : Espace Gay Sexe
Ecrire un commentaire - Voir les 11 commentaires

Présentation

  • : Espace Branle, Fantasmes et Sexe Gay des Copains
  • Espace Branle, Fantasmes et Sexe Gay des Copains
  • : Gay porno Divers
  • : Blog gay, destiné aux hommes qui aiment les branles juteuses et le sexe entre mecs. Le rendez-vous incontournable des exhibs et des voyeurs, histoires, photos amateur, vidéos, dials, cam, rencards, convivialité, liens vers les blogs sexes gays, ...
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Derniers Commentaires

Pour le plaisir

Over-blog version 2 ne permet pas l'exécution de la photo instantanée.
Pour déposer votre photo dans notre galerie,
cliquez sur ce lien
ou 
l'ancien blog de Pip

Pour  visiter la galerie,

undefined

Des vidéos à Gogo
C'est sur le blog de Nico
 Plusieurs films en français
undefinedPhotos et VIDEO Gay


 La ville 100%  Gay 
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés