Histoires chaudes

Samedi 29 mars 6 29 /03 /Mars 00:03

Mehdi (27)

Il faut parfois peu de chose pour qu’une relation se bloque ou se débloque. Voir Erwin endormi dans mes bras a fait réagir Mehdi et restauré le dialogue entre-nous.
-    J’ai eu un flash, m’a-t-il dit le lendemain après avoir dessaoulé. Je croyais que tu voulais me retenir parce que tu avais peur de rester seul et je vois que tu as déjà trouvé un nouveau mec. Ca m’a fait un choc. C’est bien ce que je craignais qui est en train te se réaliser. Tu n’as plus besoin de moi et tu vas me laisser tomber parce que tu ne peux pas supporter que ma fille compte plus que toi.
Je lui ai expliqué que je n’avais ni l’intention de le retenir contre son gré ni celle de le mettre dehors. Il m’a répondu que ça ne le réjouissait pas de partir mais qu’il devait le faire s’il voulait avoir la garde de son enfant.
Il s’en est suivi une longue discussion qui m’a permis de mesurer l’étendue du malentendu qui s’était installé entre nous. J’ai compris que ce qui le perturbait, c’était de devoir choisir entre sa fille et moi, et la crainte que je ne puisse pas accepter qu’il lui accorde la priorité. Il aurait espéré que je le soutienne beaucoup plus, que je l’aide à trouver un appartement et à s’y installer jusqu’au jour où il aurait la garde de l’enfant.
J’ai essayé de le rassurer en lui disant que sa fille était tout aussi importante pour moi et que je serais le plus heureux des hommes si on pouvait l’éduquer ensemble, mais que je ne croyais pas que le fait d’avoir un appartement lui offrirait plus de chance d’obtenir la garde. Je me suis engagé à l’aider à s’installer dans son appartement s’il le souhait et lui ai demandé en échange de reprendre une vie normale en arrêtant de boire.
A la fin de la conversation, nous semblions sur la même longueur d’onde. Il m’a regardé avec un petit sourire heureux et toute la tendresse du monde semblait émaner de son regard, mélange d’amour et de tristesse. Je me suis approché de lui, il s’est levé, nous nous sommes enlacés, nos bouches se sont jointe, nos souffles se sont mélangés. Quelques minutes plus tard, nous étions au lit. Sa sève d’amour s’est répandue en moi au moment où la mienne s’étalait sur son ventre.
-    Il y a une chose que j’aimerais, m’a-t-il dit quand nous avons repris nos esprits.
-    Ce que tu veux.
-    Mais seulement si tu le veux
-    Oui, quoi ?
-    Qu’on se marie tous les deux.
Pour toute réponse, je lui ai donné un long et langoureux baisé.
-    Et Erwin ?
-    Quoi Erwin ?
-    Tu l’aimes ?
La question me laisse songeur, j’essaie de répondre aussi honnêtement que possible au fur et à mesure où les réponses me viennent à l’esprit.
-    Je ne sais pas… peut-être… je crois… oui
-    Autant que moi ?
-    Ce n’est pas la même chose.
-    Comment ça, ce n’est pas la même chose ?
-    Non, ce n’est pas la même chose. Je ne sais pas comment expliquer… Tu aime ta fille ?
-    Quelle question. Bien sûr, tu le sais.
-    Autant que moi ?
-    Ca n’a rien à voir.
-    C’est ce que je veux dire avec Erwin. Je t’aime et je l’aime mais ce ne sont pas des amours à mettre en concurrence. L’un n’exclut pas l’autre. Tu comprends ?
-    Non mais je n’abandonnerai jamais ma fille pour toi.
-    Je ne te le demande pas. Au contraire. Ta fille, je vais l’aimer comme si c’était la mienne, parce que tu l’aime et que je t’aime.
-    Et tu veux que ce soit la même chose avec Erwin.
-    Pourquoi pas ? Enfin, si tu veux.
-    C’est plutôt compliqué tout ça. Je pourrais être jaloux.
-    Ne t’inquiète pas. L’essentiel, c’est qu’on s’aime et qu’ensemble on peut résoudre tous les problèmes.